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1er avril 2011: ouverture de la saison au Musée de l'Areuse

3343, année du bi-millénaire de Boudry

Pierre-Henri Béguin, Président du Musée de l'Areuse, excuse un hôte indésirable: la pluie! Elle n’était d’ailleurs pas invitée. C’est une question d’organisation. Nous avons pactisé avec le soleil et cela depuis 11 ans. Entre le Musée de l’Areuse et la pluie, il y a le même lien qu’entre les crèches et la fiscalité des entreprises neuchâteloises, c’est-à-dire qu’il n’y en a aucun! Mais le Musée paie moins cher cette absence de lien! Vous êtes nos invités et non nos contribuables!

Aujourd’hui, nous inaugurons la toute neuve, toute fraîche façade côté terminus du tram qui commençait à devenir lépreuse. Devant ce Musée tout neuf, nous accueillons un certain nombre de personnalités:

  • Monsieur Olivier Haussener, président du Grand Conseil
  • Monsieur Yannick Braghini, président du Conseil général de Boudry
  • Messieurs Laurent Schmid et Denis Keller, conseillers communaux à Boudry
  • Messieurs Claude Ribaux, Berthier Perregaux , conseillers communaux à Bevaix
  • Chantal Maspoli, Commissaire au Fonds des sports de Neuchâtel
  • Blaise Geiser, président de la Commission Sports Loisirs Culture (CSLC)
  • Claude Brun, président de la Société de développement de Boudry
  • Ueli Locher, animateur culturel et metteur en scène de la compagnie des Baladins de Bevaix

Se sont excusées: les communes de Bôle, de Cortaillod et de Colombier.


Le Président du Musée constate qu'aujourd'hui nous célébrons un grand événement: pour le 11e fois, nous fêtons le 1er avril autour du Musée. Mais ce qui est spécial, c’est que nous sommes vendredi, donc un jour où on déguste du poisson! Pour nous, le poisson, c’est vous tous. Vous avez mordu à notre poisson et vous allez être frits! Nous allons dévoiler une statue extraordinaire. Cette statue pose un regard critique, psychédélique sur notre monde. J’ai parfois l’impression de connaître mieux l’avenir que le présent. Aujourd’hui, nous cherchons à connaître mieux notre passé que notre futur présent. Mais d’abord, je vais passer la parole à Laurent Schmid, représentant la ville de Boudry, et à Olivier Haussener, Président du Grand Conseil neuchâtelois.




Laurent Schmid informe qu'elle nous a quittés depuis plusieurs années. Certaines pensaient qu’elle était partie pour des questions de fiscalités. Mais aujourd’hui, elle est de retour. Elle a surmonté tous les obstacles. La truite est revenue et elle a décidé de s’installer dans notre belle région de notre Basse-Areuse. Car elle voulait être la première à déposer ses papiers dans la Commune de Pontareuse le 16 avril prochain! Notre truite a bien changé. Elle ne nagera plus rive gauche ou rive droite, mais bien au centre pour éviter les remous politiques qui secouent notre Canton. Elle devra faire attention de ne pas gober au passage des pépites d’or. C’est L’Express qui l’a dit et les journaux ne se trompent jamais. Elle pourrait attirer les grands argentiers communaux et cantonaux. Nous allons peut-être concurrencer les parcs huîtriers d’Arcachon avec des truiteries d’Areuse!

Pierre-Henri Béguin déclare que nous sommes en situation d’accueil pour recevoir la truite.

Ensuite, il déclare qu'il est normal que le premier citoyen du Canton reçoive le micro du premier musée du monde!


Olivier Haussener souligne que les politiciens parlent davantage que les objets du musée - n'en déplaise à ceux qui ont baptisé l'exposition temporaire 2011 «Ce que disent les objets»! Ce musée est dirigé par de grands fous! Avant de venir ici, quelques doutes vous assaillent. Si les objets parlent et qu’ils racontent quelque chose, c’est qu’il existe un cheminement entre la matière et l’esprit.

Il souhaite un autre monde, débarrassé d’un objet: le miroir. Celui où on se voit beau et qui rend moches les égoïstes politiques. Le drapeau est un signe de ralliement, d’appartenance. Le nôtre porte la croix helvétique. J’espère que l’Areuse qui symbolise la future commune de Pontareuse ne sera pas une croix bleue!

Pour conclure et ne pas dépasser les 3-4 minutes: la République a besoin de grands fous, elle a besoin de personnalités dynamiques. Puissions-nous être aussi dynamiques le 2 avril que le 1er!


Inauguration de la statue 2011

 

Pierre-Henri Béguin passe maintenant la parole au conservateur du Musée de l’Areuse (lui-même!).

Le Conservateur: Nous allons dévoiler un oeuvre d’art, résultat de travaux de conception, très innovateurs. Mais nous ne savons plus si c’est du lard ou du poisson... d’avril bien entendu.

Vous vous croyez à Boudry en l’an 2011, sous le soleil du Musée de l’Areuse. En réalité, nous sommes en l’année 3343, année du bi-millénaire de notre ville de Boudry. Nous nous apprêtons à recevoir des objets d’une valeur inestimable. Voici Schnickelmann, Contrepet et Escogriffe. Ces trois personnes vont nous remettre des objets qui remontent au début du 21e siècle.

Comme premier objet, Schnickelmann remet un PET. A l’évidence, pense-t-il, c’était porté sur le côté. Le léger renfoncement devait servir à faire passer une corde pour l’attacher autour de la taille.

Contrepet intervient. Il croit savoir que ça servait à autre chose. Fixé au côté gauche, ça servait à conserver les pets qu’il faisait, parce qu’on se chauffait au biogaz à cette époque-là.

Pour Escogriffe, le «pet» vient d’une ancienne langue parlée en Amérique. Le «pet» veut dire «animal de compagnie». Donc, nos ancêtres mettaient dans ce récipient un petit poisson rouge qu’ils portaient à la ceinture. Certains savants illustres pensent que c’était prophylactique.

Le deuxième objet apporté par Schnickelmann est un savon de Marseille. Il explique qu'il y a 1000 ans, nos ancêtres ont subi un immense réchauffement climatique et cet objet leur a servi pour se protéger. En ce temps-là, on se retirait dans une pièce isolée et on se mettait tout nu. On entrait dans une armoire verticale et on se faisait tomber de l’eau dessus tout en s’enduisant de ce savon.

Le Conservateur s'exclame: «Bénissons le Grand Zinzin qui nous permet aujourd’hui de vivre sans eau, sans soleil et sans nourriture!»

Là-dessus, Contrepet apporte le troisième objet. Cet objet a été donné par une personne qui est amoureuse du Musée de l'Areuse depuis 115 ans. Il s'agit d'une sorte d’entonnoir qui était posté, semble-t-il, au bord des routes et qu’on appelait «radar». Il faut savoir qu’à l’époque il y avait des ours qui mangeaient les petits enfants et même quelques vieillards. Ces radars servaient à prévenir la maréchaussée de l’arrivée des ours à l’entrée des villes.

Le Conservateur constate que ces gens du 21e siècle devaient être très heureux d’avoir des radars à ours aux portes des villes.

Arrive Escogriffe, brandissant le quatrième objet. Il explique que cet objet bizarre se met à parler tout seul. Après d'intenses recherches, il a appris que cet objet s'appelle un «perroquetophone».

Ecoutez-le: «T’es où?»

Tous en choeur le supplient d'arrêter ce truc infernal qui leur casse les oreilles.

Contrepet estime qu'ils devaient tous être fous au 21e siècle, avec ces flots de paroles incessantes, ces bruits permanents. Et aussi que tous ces appareils devaient consommer beaucoup d'énergie, raison pour laquelle il a fallu construire des parcs d'éoliennes.

Ce qui explique sans doute que La Poste Suisse ait participé à la construction d'éoliennnes en Nouvelle-Calédonie, comme en témoigne un article de journal de l'époque retrouvé dans les archives!

Le Conservateur ne voit qu'une solution: appeller l'Artiste pour neutraliser les effets néfastes de ces objets.

Arrive l'Artiste, le Grand Maboule, le Super Schtroumpf, l'Inénarable Grotesque qui veut baptiser, exorciser, cosmétiser, ridiculiser et vampiriser tous ces objets, démoniaques reliquats du lointain passé de 2011, dans sa drôle de machine.

Il les insère l'un après l'autre dans la machine... puis l'enclenche alors que retentit un bruit infernal...


... A ce moment, la statue cachée se met à frémir, à trembler, à s'agiter sous sa bâche. Apparaît alors Baldrick (à qui Boudry doit son nom) qui pose son regard lumineux sur cette foule amassée devant lui!

Exposition temporaire 2011

La nouvelle exposition a été conçue et réalisée par Eddy Jaquet sur le thème de «Ce que disent les objets».

Programme de la saison 2011

Trois veillées seront organisées cette année:
les mercredis 11 mai, 31 août et 19 octobre.

Le Président invite ensuite le nombreux public à une verrée gourmande!

Pendant ce moment convivial, une partie de la foule s'est groupée sous l'oeil de Marat, l'autre partie préférant jeter un coup d'oeil à la nouvelle exposition temporaire à l'intérieur du Musée.


 
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© Musée de l'Areuse, Boudry, 2002
mise à jour: 9 août, 2011