Accueil     >    Exposition temporaire

 

L'exposition temporaire 2015

Offrir l'immortalité. Le «don» au Musée

Diane Esselborn, conceptrice de l'exposition, relève que la pratique du don est centrale dans n’importe quel musée. Au Musée de l’Areuse, c’est vital parce que nous n’avons pas de budget pour des acquisitions.





Le musée est un centralisateur de dons. Quelle est la démarche de celui qui fait un don? La volonté du donateur est différente de celle du conservateur qui le reçoit. Les musées ne sont pas que passifs à recevoir des dons, mais aussi actifs, car le musée promet à la personne de conserver son don et de le transmettre, de passer ce savoir à d’autres personnes, soit «offrir l’immortalité». On sauvegarde aussi le nom de la personne. C’est donc aussi une manière de laisser son nom au-delà de soi.

   
Différents types de dons


 

Le «don premier» (initial). C’est un passage d’un patrimoine privé à une institution. Une personne possède une grande collection et elle s’approche d’une commune ou d’un canton pour en faire don. De ce don découle parfois la création d’un musée. Au Musée de l’Areuse, les premiers dons étaient en rapport avec la zoologie et l’histoire naturelle, à l’intention des écoles.

Par exemple, Auguste Vouga détenait une collection d’oiseaux, soit 1'000 espèces locales et 200 exotiques. Il a donné la plus grande partie au Musée de Lausanne. Mais le Musée de l'Areuse n'a pas été oublié!






Le «don sentimental». Le pivert a été le déclencheur de toute l’exposition. La personne qui l’a donné au Musée l’année dernière a écrit tout un poème à «son» pivert (voir ci-dessous). L’objet a donc beaucoup de valeur pour la personne qui le donne. La personne fait confiance au musée pour conserver cet objet auquel elle tient.

Le vélo est important pour l’institution pour l’attachement qu’on avait pour l’objet, mais n’a pas forcément d’importance historique. Ce vélo a été construit par un papa pour ses filles.






Le «don scientifique». Albert Vouga est le fils d’Auguste Vouga. C’est un don important qu’on reçoit en général à la création d’un musée. Albert Vouga est un des piliers fondateurs du Musée. Il a commencé à exposer sa collection archéologique et d'insectes au Musée avant d’en faire don en 1893.



       

Le «prêt-don». Dans un premier temps, la personne va prêter un objet, puis va décider de le donner. C’est un prêt de longue durée, utilisé au départ pour une exposition temporaire. Ce sont en général des particuliers qui ont un lien avec le musée.







Le «don monétaire». Il permet de faire vivre le musée qui a un petit budget. C’est une aide au financement du musée. Par exemple: un chèque… ou un versement dans la crousille.







Le «legs». A la fin du XIXe siècle, personne n’aurait jamais eu l’idée de léguer un bien à un musée. Aujourd’hui, bien des personnes pensent à léguer leurs biens à une institution culturelle.

Legs P.-Antoine Miéville: un bahut et une somme d’argent importante. C’est en recevant la lettre du notaire que le Musée a pris connaissance de l’existence de ce donateur.

Autre legs: le don en dehors de la famille peut parfois donner lieu à des frictions.






Les dons 2014-2015: cette vitrine est là chaque année, mais cette année elle a été intégrée dans l’exposition.




 

Retour chapitre "Les Collections"
Retour à la page d'accueil
© Musée de l'Areuse, Boudry, 2002
mise à jour: 18 Janvier, 2016