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La cave aux souvenirs
par Jean-Philippe Bauermeister

 

1er octobre 2008

Pierre-Henri Béguin, président de la société du Musée de l’Areuse, salue le nombreux public et l’orateur du soir, personnalité sonore qui s’honore de l’être: Jean-Philippe Bauermeister. Depuis presque 40 ans, il a une cave à Neuchâtel dans laquelle trône, aux côtés des meilleurs crus, un piano. Jean-Philippe Bauermeister a aussi été critique musical. Maintenant, il se consacre à la composition musicale, descendant directe de Franz Liszt et de Chopin.

Malicieusement, Jean-Philippe Bauermeister précise: de chopine au moins!

Mozart est mort, Beethoven est mort et moi je ne me sens pas très bien. Le ton est donné!

 


Louis de Marval, pédagogue remarquable et pianiste émérite, fut son premier professeur. Il découvre de René Gerber, dont on a parlé à Bevaix il n’y a pas longtemps. Déclic: il a pensé qu’il y avait d’autres choses à faire que de jouer du piano et s’est mis à la composition. «La composition ne paie même pas l’encre pour imprimer la partition.»

Puis, un jour, en Bourgogne, il est entré dans une cave et est tombé sur quelqu’un qui l’a guidé dans la connaissance du vin. Parcourir le vignoble c’est découvrir des hommes, des vignerons qui donnent leur personnalité à leurs produits.

Les musiciens sont de bons buveurs. Liszt buvait une bouteille de cognac par jour. Mozart était presque toujours sur Soleure. Beethoven écrivait des lettres incendiaires à son fournisseur de vin du Rhin parce qu’il avait un jour de retard dans sa livraison.

Quelques anecdotes et réflexions

La cave de Jean-Philippe Bauermeister a reçu beaucoup de monde après les concerts: le Français vient avec le vin, l’Italien avec la mozzarella, l’Espagnol avec les chorizos et le Suisse avec sa conjointe.

Liszt était un compositeur très particulier, qui vivait à 100 à l’heure, avait une maîtresse dans chaque ville, leur écrivait régulièrement, parcourait des kilomètres de Moscou à Vienne, ou en Italie, etc.

Bach: une vingtaine d’enfants, dirigeait des cours, a composé l’équivalent de 20 mètres linéaires de partitions, même un copiste n’arriverait pas à écrire aussi rapidement.

Schubert: au bistrot à recevoir ses copains. Mais une œuvre agréable et dans un espace très restreint d’une vingtaine d’années.

Olivier Soerensen: lors de la présentation d’une émission en directe dans la cave de Jean-Philippe Bauermeister, après quelques verres s’est mis à jouer Rachmaninov. Très ardu. Il a joué quelques portées, s’est arrêté abruptement, s’est levé et s'est écrié: «qui est le salaud qui m’a foutu le clavier en pente?»

Jazz: Art Tatum, pianiste aveugle, un des plus grands pianistes de tous les temps, a joué une pièce de Dvorak à Chicago en 1952.

Charles Hives, 1906, agent d’assurance qui faisait de la musique le dimanche. Il est sorti de son bureau en 1925 en disant qu’il avait perdu l’inspiration et de fait il n’a plus jamais écrit jusqu’à sa mort en 1954. Il avait 20 ans d’avance sur son époque.

 

 

Un public fidèle pour assister aux veillées du Musée de l'Areuse!


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© Musée de l'Areuse, Boudry, 2002
mise à jour: 29 mars, 2009